SeaWorld à Orlando en Floride

SeaWorld Orlando en Floride
Ci-dessus : SeaWorld à Orlando, Floride.

Au centre de l'État de la Floride, aux abords de l'agglomération d'Orlando, s'étire le parc marin le plus célèbre du monde : Seaworld, et ses grands mammifères et poissons emblématiques, orques, requins et grands dauphins.

Sommaire

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SeaWorld, généralités

Ouvert au public en 1973, SeaWorld Orlando s'étire sur près de 1000m2 et présente une quinzaine de bassins et enclos. Poissons, mammifères marins ou terrestres, tous les animaux visibles ici ont un lien avec le monde marin. Les aquariums sont – souvent - gigantesques et certains bassins tout à fait remarquables ont reçu de prestigieux prix nationaux, c'est le cas du « Manatee Rescue » et ses menacés lamantins de Floride.

Car le parc SeaWorld est extrêmement actif dans la préservation d'espèces menacées de disparition et dans l'éducation de ses visiteurs. Un exemple : tous les lamantins hébergés ici ont été sauvés d'une mort certaine et regagneront bientôt, si leur convalescence se passe bien, leur habitat naturel. C'est aussi le cas des tortues marines visibles au « Turtle Point ».

Mais on vient aussi à SeaWorld pour ses carrousels et grands huit, même si les amateurs du genre les trouveront un peu pauvres côté adrénaline. Une dizaines de « rides » et autres « roller coaster » sillonnent le parc, parmi lesquels « Kraken », « Journey to Atlantis », « Shamu Express » et le tout nouveau « Manta », pour ne citer que les plus célèbres.

Avec près de 6 millions de visiteurs annuellement, SeaWorld est l'un des parcs d'attractions les plus visités des États-Unis et le 12e parc le plus populaire de la planète ! Armez-vous donc de patience devant les attractions phares, privilégiez les périodes en-dehors des vacances scolaires et visitez les aquariums les plus populaires (dauphins, requins, orques) durant les spectacles.

Le parc historique de SeaWorld se trouve en Floride mais deux petits frères ont vu le jour aux États-Unis : SeaWorld San Antonio, au Texas et SeaWorld San Diego, en Californie.

Les principales attractions de SeaWorld

Shark Encounter

Requin à SeaWorld
Ci-dessus : Un requin à SeaWorld.

Un tunnel sous-marin plonge le visiteur sous une eau infestée de requins. Long de presque 20 mètres, il s'agit du plus important tunnel sous-marin du monde, capable de supporter une pression de 500 tonnes d'eau. Il permet à ses visiteurs de frôler les seigneurs des océans. Sans effort, un tapis roulant les fait défiler devant les vitres, à quelques centimètres seulement de ces survivants de la préhistoire, dominant les mers depuis plus d'un million d'années, avec même que les dinosaures ne marchent sur terre. C'est l'une des attractions les plus populaires du parc SeaWorld. A privilégier en tout début (ou fin) de journée.

Wild Arctic

Wild Arctic à SeaWorld
Ci-dessus : Wild Arctic à SeaWorld.

S'armer d'une petite laine, on pénètre ici dans le froid arctique et ce n'est pas un gag : il fait vraiment froid. Sympathique mise en scène avant d'arriver, les visiteurs pénètrent dans une petite salle de cinéma qui simule un atterrissage (plutôt chaotique) dans la station de recherches qui vous attend dans les neiges glaciales et peuplées de dangereux prédateurs. L'aquarium – forcément géant – des géantes baleines Beluga (aussi appelées baleines blanches) qui semblent sourire en permanence et le – plus petit – espace des monstrueux morse... comme ils sont grands ! Jusqu'à 3,20 mètres et 1200 kg, équipés de défenses d'ivoire pouvant atteindre 1 mètre.

Dolphin Cove

Dauphin à SeaWorld
Ci-dessus : Dolphin Cove à SeaWorld.

Voici le bassin des stars de SeaWorld : les sympathiques et joueurs grands dauphins. Dolphin Cove est le plus vaste bassin de la planète autorisant les humains à interagir avec les cétacés. A heures fixes, les soigneurs équipent les visiteurs de petits poissons dont les dauphins raffolent (service payant). Ils se pressent au bord du bassin et rivalisent d'imagination pour attirer l'attention des humains. Un escalier permet d'accéder à une salle d'observation sous-marine. Face à de larges vitres, les dauphins jouent, se séduisent et amusent carrément la galerie. Notre coup de cœur ? Ce gros dauphin qui se place face aux spectateurs pour souffler de grosses bulles qu'il traverse comme des cerceaux. Sans dresseur, sans contrainte. Vraiment étonnant. Quand on dit que ces mammifères-là sont les rois de la déconne : ils jouent tout le temps (ah non, quand ils ne jouent pas, ils font l'amour...). La belle vie quoi.

Dolphin Nursery

Dolphin Nursery à SeaWorld
Ci-dessus : Un jeune dauphin à SeaWorld.

Avant de rejoindre leurs congénères adultes au « Dolphin Cove », les dauphins qui naissent à SeaWorld évoluent à la Dolphin Nursery, la nurserie des dauphins, un plus petit bassin à quelques mètres de là. Toujours accompagnés de leur maman, les bébés dauphins apprennent les règles sociales complexes de leur communauté. Très actifs, ils sautent, sortent la tête de l'eau pour observer les visiteurs se presser autour du bassin. Vraiment sympas et mignons. Les soigneurs, présents en permanence, n'hésitent pas à informer les visiteurs. La nurserie des dauphins se situe tout de suite après l'entrée du parc. A privilégier en début de journée, il y a vite beaucoup de monde.

Shamu Up Close

Orque à SeaWorld
Ci-dessus : Une orque à SeaWorld.

Quand les orques (ou épaulards), mascottes du parc SeaWorld, ne font pas le spectacle, elles se reposent dans leur bassin géant. Le « Shamu Up Close » est une occasion unique d'observer les plus imposants cétacés de la planète, de très, très près. Curieuses, les orques n'hésitent pas à s'approcher des vitres de l'aquarium et à dévisager, parfois même intimider les visiteurs. Frissons garantis.

Manatee Rescue

Lamantin à SeaWorld
Ci-dessus : Un lamantin à SeaWorld.

Le bassin des lamantins, c'est notre chouchou. D'abord parce que ces gros mammifères totalement inoffensifs ont vraiment une bonne bouille, ensuite parce que leur espace est très réussi, sacré dernièrement « meilleur enclos zoologique du pays » par l'Association américaine de zoologie (American Zoological Association). Il faut dire que ce bassin n'est pas comme les autres. Les lamatins enfermés ici ne le sont pas uniquement pour faire le spectacle. Tous ont été sauvés d'une mort certaine dans les eaux de Floride et profitent ici d'une convalescence avant de retrouver leur habitat sauvage, si leur état physique le leur permet. Malheureusement, ça n'arrive pas souvent. On frissonne devant les mutilations infligées par les bateaux à hélice et autres hameçons de pêche. Nageoires amputées, profondes entailles sur le corps. Les lamantins, très lents, ne parviennent pas à fuir et sont progressivement décimés. Ils figurent sur la liste des espèces menacées de disparition.

Spectacle « Believe »

Spectacle à SeaWorld
Ci-dessus : Le spectacle « Believe » à SeaWorld Orlando.

Si on se presse à SeaWorld, c'est aussi – c'est surtout – pour les « shows » exceptionnels présentés ici. En tête desquels, le spectacle « Believe » qui prend place quotidiennement dans le principal amphithéâtre du parc. « Believe », c'est le show des plus imposants pensionnaires du parc, les orques. Tout comme leurs plus petits cousins dauphins, les orques se prêtent volontiers au dressage et ce que les soigneurs sont capables de faire de ces monstres pouvant atteindre 9 mètres de long et peser plus de 9 tonnes est tout simplement surprenant. Prenant de l'élan au fond du bassin, l'orque pousse le minuscule humain du bout de son nez et l'éjecte avec une force incroyable plusieurs mètres au-dessus de l'eau. Pourtant, des accidents arrivent et en 2006, un dresseur a été blessé par une orque durant l'un de ces spectacles. Tiré au fond du bassin à deux reprises, il s'en est sorti avec des blessures à la jambe mais ces mammifères-là demeurent sauvages et donc imprévisibles.

Le spectacle est très, très couru. Si vous souhaitez de bonne places (voire même certains jours des places tout court), n'hésitez pas à vous y rendre ¾ à ½ heure à l'avance.

SeaWorld : des orques... imprévisibles

On attribue souvent aux orques la réputation de tueurs d'hommes. Si ces cétacés-là sont, en effet, capables de tuer, en groupe, des requins et des baleines – d'où leur nom anglais de « Killer Whales », les « tueuses de baleines » - les attaques mortelles contre des humains sont très rares. Et lorsqu'elles interviennent, cela arrive généralement en captivité.

Ainsi, les dresseurs du parc « SeaWorld » le savent bien et ne sont jamais à l'abri d'une attaque des géants cétacés. Et même après 12 longues années de spectacles au Shamu Stadium, personne n'est à l'abri. Le dresseur Ken Peters l'a appris à ses dépens, fin 2006.

Mercredi 29 novembre 2006, la journée touche à sa fin au Parc SeaWorld d'Orlando. Ken Peters, 39 ans, entre dans le bassin du Shamu Stadium. Il est bientôt 17 heures, ce sera le dernier spectacle de la journée. Aujourd'hui, il est accompagné d'une orque qu'il connaît bien, Kasatka, une femelle de 30 ans, 5 mètres de long et 2300 kilos. L'une des orques les plus dociles mais aussi l'une des plus puissantes du parc Pour Peters, c'est la routine, ou presque. Au bénéfice de 18 années d'expérience dans le dressage animalier, il travaille avec les orques de SeaWorld depuis 12 ans. Le public s'amasse autour du bassin de 10 mètres de fond et le spectacle commence.

Tout se déroule comme prévu. Approche alors le moment du final. L'orque et son dresseur plongent sous l'eau. L'homme s'accroche au museau de l'animal qui l'éjectera puissamment de l'eau. Mais ce jour-là, Kasatka a d'autres projets. S'emparant de la jambe du dresseur, l'orque le retient sous l'eau, une minute entière. Lorsqu'ils émergent enfin, l'orque immobilise Peters contre le bassin. Les tentatives du dresseur pour calmer l'animal échouent et l'orque saisit une nouvelle fois le dresseur et le tire au fond du bassin devant des centaines de spectateurs médusés, qui viennent de s'apercevoir que quelque-chose cloche. Une nouvelle minute d'immersion avant que le cétacé ne relâche son emprise. Peters rejoint la surface, sort de l'eau, déboussolé et la jambe blessée. Il est hospitalisé, sans conséquence. Mais ce récent épisode rappelle la nature sauvage et indomptable de ces prédateurs redoutables. L'orque Kasatka n'en était d'ailleurs pas à son coup d'essai. 7 ans plus tôt, elle avait mordu un dresseur lors de l'entraînement, sans le blesser. Quelques semaines seulement avant l'incident impliquant Peters, une autre orque pensionnaire du parc avait traîné son dresseur au fond de l'aquarium, exactement de la même manière que Kasatka. Mais l'orque a pu être raisonnée et le dresseur s'en est sorti indemne.